Au départ, il y a SEC, un duo basse/batterie qui joue aussi fort que leurs copains de CHROMB! (Antoine de Chromb! joue d’ailleurs dans le dernier album de SEC).

Pour A Vaulx Jazz, ils (SEC) déboulent du sud en version grosse machine folle (avec synthés, percussions de métal, cuivres et chorale !) pour jouer l’EPS, « l’Émeute Philarmonique de SEC ». Un grand concert noise au cours duquel, sous la direction d’un chef d’orchestre sosie de Frank Zappa, on peut croiser les univers de Sun Ra, des orchestres gamelans d’Indonésie, de Pink Floyd ou de Zappa, justement. Un étrange happening musical, bruitiste, sériel et participatif, version slow life et écolo, pour lequel ils invitent donc une quinzaine de cuivres et recrutent sur place une soixantaine de chanteurs de tous niveaux.

«L’idée générale, c’est de faire tous ensemble un truc qu’on n’a jamais fait, avec du rock, des jolies chansons et du bon vin». Ceux qui ont assisté ou participé l’hiver dernier à la version toulousaine de cet EPS disent avoir pleuré d’émotion.

Coproduction avec Dur et Doux, en partenariat avec le Conservatoire de Musique de Vaulx-en-Velin et avec le soutien de KomplexKapharnaüm

http://seclerock.com/eps.html

Sous le nom d’Antoine Mermet, on peut l’entendre tordre l’électricité avec CHROMB ! ou The Very Big Experimental Orchestra (et aussi avec Toshimaru Nakamura, Loïc Lantoine, Rone, SEC, Olivier Benoit…).

Sous le pseudonyme de Saint Sadrill, il fabrique en planque des chansons pop électroniques imprégnées de visions interdites : Robert Wyatt au pays du r’n’b, Klaus Nomi et Nico téléchargeant des plug-in. Derrière son chant androgyne et fragile, des boites à rythme blafardes servent de sommier aux synthétiseurs et au saxophone.

Glissé dans une pochette signée Benjamin Flao, enregistré solo à Berlin (2015), «Building Lampshades» est le premier EP de Saint Sadrill. Six titres qui tracent en solitaire des chemins de traverse entre r’n’b artisanal, miniatures jazzy et valse mutante. Pour la scène, Saint Sadrill troque la solitude contre le collectif : entouré de cinq musiciens (vibraphone, claviers, guitare, basse, batterie, percussions et voix), il transforme ses fantasmes de synthèse en un concert chambriste, charnu et amplifié.

https://saintsadrill.bandcamp.com/

https://soundcloud.com/saintsadrill

« La techno sans les machines ! » s’exclamait le magazine Trax en avril 2016.

Transposer la puissance et l’hypnose d’un live électro avec un groupe de cinq musiciens acoustiques est en effet le tour de force réalisé depuis quatre ans par Cabaret Contemporain.

Sur les bases du nouvel album («Cabaret Contemporain» - 2016), l’expérience prend une forme nouvelle mais se joue toujours sur des instruments classiques (guitare, batterie, piano et deux contrebasses) soigneusement préparés et passés aux filtres électroniques.

On a vu par ailleurs le pianiste Fabrizio Rat et ses complices célébrant les musiques de John Cage et Terry Riley en compagnie d’Etienne Jaumet ou Chateau Flight (2014), convoquant avec Linda Oláh et Isabel Sörling le minimalisme de Moondog (en 2015).

Costumes et cravates sombres, le quintet débarque au festival en portant haut des inspirations qui vont également de Kraftwerk ou Jeff Mills à Four Tet ou James Holden.

http://www.cabaret-contemporain.com/